Comment recycler les chariots élévateurs en fin de vie ?
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Comment recycler les chariots élévateurs en fin de vie ?

L’année 2021 a été marquante pour le secteur des chariots élévateurs modernes sur le territoire national. En effet, plus 90 000 engins ont été commercialisés, ce qui donne un chiffre d’affaires de près de 1,13 milliard d’euros. Le nombre d’appareils du parc local, qui ont une durée de vie moyenne de dix ans, varie entre 600 000 et 800 000 engins.

Les utilisateurs locaux de chariots élévateurs préfèrent davantage la location à l’achat. On estime à 60% les nouvelles machines livrées par an pour une location longue durée avec entretien.

3 moyens de se débarrasser des épaves de chariots élévateurs

Les dispositions légales exigent que les chariots élévateurs électriques soient changés après 12000 à 14000 heures d’utilisation (soit entre 5 et 7 ans) face à la nuisance environnementale des chariots élévateurs non recyclés et aux bénéfices économiques générés par le recyclage.

Les épavistes, les fournisseurs de chariot et les fabricants sont habilités à récupérer et à transporter les chariots élévateurs en fin de vie.

  • La récupération par les fournisseurs

Certains d’entre eux reprennent et/ou recyclent les anciens chariots lors de l’achat de nouveaux appareils. Les chariots usagés livrés aux fournisseurs sont démontés et les pièces détachées sont récupérées.

  • La récupération par les épavistes

Les chariots élévateurs, après des années d’utilisation, deviennent des épaves encombrantes. Leur recyclage est important pour éviter la pollution et pour récupérer des matériaux précieux. Les épavistes jouent un rôle essentiel dans cette chaine écologique, car ils collectent et démontent les chariots, trient les pièces réutilisables et envoient les matériaux usés au recyclage.

C’est cette mission que s’est assignée Domicar-Grenoble qui enlève gratuitement les épaves de véhicules à deux et quatre roues comme les chariots élévateurs. Il contribue à réduire l’empreinte écologique de ces machines transformant des déchets potentiels en ressources utiles. Son expertise assure que, même en fin de vie, ces appareils industriels trouvent une seconde vie sous une autre forme.

  • Les programmes de retour du fabricant

Les fabricants peuvent, dans l’optique de la protection de l’environnement, récupérer les anciennes machines.

Les concessionnaires possèdent de nombreuses ressources et recyclent eux-mêmes le maximum possible.

Des réglementations et des normes gouvernementales ont été mises en place pour inciter au recyclage et afin de motiver et faire prendre conscience les utilisateurs et les fabricants.

Le processus de recyclage de chariot élévateur

Le recyclage du chariot élévateur se fait en diverses étapes.

  • La collecte et le transport par les fournisseurs, épavistes ou programme de retour, puis la dépollution

Les normes de l’UE sont rigoureuses pour certains flux de déchets, qui sont envoyés à un expert pour traitement.

Les ferrailleurs récupèrent les déchets métalliques, le contrepoids, les fils électriques, les matériaux de siège et les sangles… Ils envoient ce dont ils n’ont pas besoin à l’usine de broyage où ils seront cassés et broyés. On utilise de gros aimants pour séparer le fer et l’acier des métaux non ferreux comme le cuivre et l’aluminium.

  • Le démontage (séparation et classification des matériaux.) et le recyclage des matériaux concerne les métaux, les plastiques, etc.

Le fer, l’acier et les métaux non ferreux sont compressés sous forme de balles, puis livrés à des usines qui les transforment en de nouvelles matières premières.

Les éléments réutilisables et recyclables comme les boîtiers de vitesses ou les moteurs de traction sont conservés, réparés et reconditionnés.

  • Le traitement des déchets dangereux : les procédures spécifiques pour les batteries et les huiles.

Les concessionnaires récupèrent et vident l’huile de moteur et l’huile hydraulique, ils les envoient dans un centre de traitement de déchets pour élimination.

Les batteries et les pots catalytiques, qui contiennent plusieurs composants dangereux, sont déposés dans des entreprises qui les recyclent et les mettent au rebut. La mise au rebut des batteries usagées est couverte par la directive de 2006 sur les batteries.

Le traitement des batteries varie selon leurs types, mais elles sont généralement démontées avant d’être broyées, cela, pour un retrait sécurisé et une réutilisation du plomb, du plastique, de l’acide, du cadmium et des autres éléments.

Les pots catalytiques sont facilement recyclés, car les métaux ordinaires ferreux et non ferreux, ainsi que les minéraux comme le platine, le palladium et le rhodium sont extraits.

Un taux de recyclage élevé

Les chariots élévateurs sont de plus en plus faciles à recycler et cela se justifie avec les cas suivants :

Fenwick :

Les ingénieurs ont mis au point des moteurs thermiques (diesel ou gaz) ou électriques qui ont un taux de recyclage d’au moins 90%. Ces produits apparaissent comme des solutions performantes et durables, car ils consomment peu d’énergie et polluent faiblement l’environnement.

Jungheinrich :

Un chariot élévateur reconditionné produit moins de 80% de CO2 qu’un nouveau chariot.

Les matériaux recyclés représentent 40 % des besoins en matières premières dans le monde.

  • L’acier

Une enquête a révélé que près de 40 % de la production mondiale d’acier est issue de déchets. De plus, son recyclage réduit les émissions de CO2 de 58 %.

  • Le plomb

50 % du plomb produit par an ont été déjà servis dans d’autres produits et 80 % du plomb est utilisé dans les batteries à acide. Ils sont récupérables et recyclables. L’usage de plomb recyclé à la place de minerai diminue les émissions de CO2 de 99 %.

  • Le cuivre

40 % du cuivre utilisé aujourd’hui provient de matériaux recyclés

  • L’aluminium

75 % d’aluminium produit en 1880 servent aujourd’hui sous forme recyclée.

Quand dire qu’un chariot élévateur est en fin de vie ?

De nombreux signes permettent de déduire qu’un chariot élévateur est en fin de vie, notamment l’âge, après avoir été mis en service entre 10 à 15 ans, selon l’intensité de son utilisation et de sa maintenance. Son état est un autre critère, car comme toutes machines, le chariot élévateur doit être entretenu régulièrement. En cas de problèmes mécaniques graves qui exigent des frais de réparation élevés, on peut le considérer en fin de vie. Si les pièces de rechange des modèles anciens sont difficiles à trouver ou coutent cher, l’engin est bon pour la casse. C’est aussi le cas d’un chariot sujet à des problèmes de sécurité qui ne peuvent pas être facilement réglés et qui compromettent son intégrité structurelle ou qui rendent son utilisation dangereuse.

Un chariot peut être classé en fin de vie en cas de réduction significative de ses performances ou de son efficacité énergétique, ce qui le rend moins compétitif que les modèles récents.

Une machine non conforme aux normes environnementales ou de sécurité en vigueur doit aussi être remise à la casse. Enfin, lorsque le cout total de possession (entretien, carburant, réparations) du chariot devient non rentable par rapport à l’achat d’un nouveau matériel, il doit être classé en fin de vie.